La reponse de DASL à la lettre du maire : Non, nos quartiers ne sont pas à vendre.

La lettre du maire distribuée ces jours-ci aligne promesses creuses et éléments de langage infantilisants. Notre maire pense-t-elle que les Saint-Loupiennes et les Saint-Loupiens ne comprennent pas ce qui se joue sur le quartier des Diablots ?

Souvenez-vous : il y a deux ans, Mme Billet vous promettait un projet co-construit, maîtrisé par la ville, ambitieux. Aujourd’hui, changement de ton : méthode opaque, accélération soudaine, précipitation électoraliste… et surtout, trop peu de garanties.

À la lire, il faudrait faire vite suite à l’inaction passée, « faute de volonté » … mais Mme la maire partage ce bilan :

17 ans de pouvoir, de 2008 à 2025, avec trois mandats “J’aime St-Leu”, où se sont succédé Sébastien Meurant puis son adjointe Sandra Billet quand la mandature de sénateur était plus favorable à sa carrière.

Aujourd’hui, cette dernière feint de découvrir le manque de volonté politique qui plombe le quartier. Drôle d’amnésie, quand on sait qu’elle était le principal soutien de Sébastien Meurant, successeure désignée … jusqu’à ce qu’il tente de reprendre la main.

Une belle promesse sur le papier… mais aucune garantie.

 

Pourquoi sommes-nous inquiets ? Parce qu’on nous promet du vent. Parce que ce “projet” sent la manœuvre électorale à plein nez.

  •  Le cahier des charges a été ficelé à huis clos. On nous parle de “concertation” ? De la poudre aux yeux. Pas une trace. La démocratie locale version fantôme.
  • Derrière les mots enjôleurs de la maire, une opération dictée par le calendrier électoral et budgétaire. Elle veut vendre les terrains détenus par la ville seule début 2026, quelques mois avant les élections. Une belle ligne au budget, un joli coup politique… et après ? Débrouillez-vous. D’autant que le budget 2026 et les suivants s’annoncent particulièrement contraints au regard de l’endettement réel de la ville. 
  • C’est un projet bancal, monté à la va-vite : seul l’îlot de l’ancienne piscine fait l’objet d’un engagement clair. Pour le reste ? Permis hypothétiques dans deux ou quatre ans. Autant dire : après les élections.
  • Le promoteur sélectionné fait le pari risqué d’un rebond du marché immobilier pour mener l’opération à son terme. Autrement dit, la ville engage le quartier… sur une spéculation immobilière.
  • Les négociations avec les commerçants et propriétaires privés ? Déléguées au promoteur, abandonnées par la ville. Les conséquences financières pourraient être lourdes, très lourdes.
  • Un autre promoteur, plus responsable, a été écarté. Pourquoi ? Parce qu’il voulait attendre d’avoir les garanties pour mener l’opération de bout en bout. Trop rigoureux sans doute pour les amateurs de coups de poker.

Ce que nous défendons :

• Pas de vente précipitée des terrains publics. La ville doit garder la main pour garantir un projet solide, transparent, réellement concerté, et qui inscrive la rénovation dans un projet de ville global, soucieux des circulations, des liaisons, des infrastructures scolaires notamment, mais sportives, culturelles . 

• Respect des engagements. Respect des habitant·e·s. Respect du quartier. Avec DASL, nous continuerons à vous rencontrer, pour construire avec vous une alternative crédible, structurée, chiffrée, ambitieuse. Une rénovation au service de notre cadre de vie. Sans soumission aux profits privés.

Oui, vous pouvez compter sur nous pour peser dans les choix à venir. Nous resterons vigilants, actifs, et transparents, en vous informant de l’avancée et de la tournure que prendra ce projet.

Les Diablots et Saint-Leu méritent mieux qu’un coup de com’. Ils méritent mieux qu’un pari sur le dos des habitants.

Notre ville mérite un projet à la hauteur de ses habitants.  Un projet sécurisé, construit avec et pour celles et ceux qui y vivent.

Nous ne lâcherons rien.

Non, nos quartiers ne seront jamais à vendre.

 

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