Communiqué de presse du groupe Décidons Autrement Saint-Leu
Le Conseil municipal du 8 juillet 2025 n’a pas pu se tenir jusqu’au bout, faute de quorum. Sur
les 17 membres de la majorité, seuls 12 étaient présents. Face au refus de Mme la Maire d’apporter des réponses précises à nos interrogations légitimes sur la vente du terrain de
l’ancienne piscine municipale au promoteur Nexity, les élus du groupe Décidons Autrement
Saint-Leu, comme les deux autres groupes d’opposition, ont quitté la séance.
Une majorité fragilisée, un dialogue inexistant
Ce nouvel épisode illustre la fragilité croissante de la majorité municipale en cette fin de
mandat. Depuis plusieurs mois, nous alertons sur la méthode de gouvernance de Mme Billet
: solitaire, fermée au dialogue, et de plus en plus en décalage avec les exigences de
transparence démocratique. Lors de la réorganisation de l’exécutif après le rejet du budget
2024, nous avions solennellement demandé une nouvelle méthode : une co-construction des
grands projets avec l’ensemble du Conseil municipal et les habitants. Cette demande est
restée lettre morte.
Un projet mal préparé et risqué
Le projet de réaménagement des Diablots, tel qu’il est aujourd’hui présenté, souffre de
faiblesses majeures :
Une vision partielle : aucune anticipation sur les équipements scolaires, sportifs ou culturels,
pas de réponse aux nuisances autoroutières ni à la cohérence globale de circulation à
l’échelle de la ville. Les nuisances de l’autoroute sont minimisées voire niées par Sandra
Billet.
Un déficit de stationnement public, pendant et après le chantier.
Et surtout, des incertitudes majeures sur la maîtrise foncière : le montage financier du
promoteur repose en effet sur des hypothèses de coût du foncier très basses pour la
deuxième étape du projet, rendant la réalisation de celle-ci très incertaine. D’autant plus,
qu’aucune garantie juridique n’est apportée pour sécuriser ces acquisitions futures,
appartenant à des propriétaires privés. Cela menace de fait la viabilité des phases suivantes,
et pourrait conduire leur annulation, ou à leur réalisation au prix d’une densification
excessive.
Des risques accrus liés au calendrier : l’étalement du projet expose la commune à une
révision du PLU imposée par l’État pour augmenter le nombre de logements à Saint-Leu
(+17 %), ce qui pourrait remettre en cause le projet initial.
Une décision précipitée, un objectif électoral
Au lieu de construire un projet solide et fédérateur, Mme la Maire instrumentalise les Diablots
comme levier de campagne en vue de 2026, 8 mois des élections. Après avoir abandonné
en catimini le projet de ZAC porté il y a deux ans, elle a transformé sa volte-face en
argument électoral lors de la cérémonie des vœux et dans le dernier bulletin municipal,
devenu outil de propagande. Cette politisation d’un projet structurant est irresponsable. Il
s’agit d’une opération à plus de 50 millions d’euros, au total.
Par ailleurs, cette précipitation semble guidée par un objectif budgétaire : engranger
rapidement les 3 millions d’euros issus de la vente foncière pour présenter un budget 2026
équilibré, sans nouvel emprunt. Or, les questions que nous avons soulevées sur les finances
communales lors des derniers conseils sont restées sans réponse.
Une posture indigne face aux responsabilités
Face au refus de Mme Billet d’apporter des garanties sur l’avenir du projet et sa maîtrise
publique, face à l’absence totale de dialogue avec l’opposition, et devant une méthode qui
sacrifie l’intérêt général sur l’autel des échéances électorales, nous avons décidé de ne pas
cautionner cette fuite en avant.
Nous ne pouvons laisser une poignée d’élus valider dans la précipitation un projet aussi
structurant, sans en mesurer les conséquences pour notre ville.
Ce n’est pas ainsi que l’on agit pour Saint-Leu. Ce n’est pas digne d’une maire responsable.
Ce n’est pas digne de conseillers municipaux responsables.
Le groupe Décidons Autrement Saint-Leu
J’ai assisté en visio au dernier conseil municipal, qui portait sur la signature par le Conseil Municipal d’un protocole avec Nexity, le promoteur de l’opération des Diablots. Notre Maire a demandé au Conseil Municipal d’engager la ville financièrement et juridiquement sur la réalisation des 3 phases de réaménagement du quartier tant attendu et qui est plutôt séduisant. Mais…si on visionne ce conseil, on s’aperçoit que Madame la Maire n’a pas réfléchi suffisamment aux conséquences financières, juridiques, et au risque d’une urbanisation par le promoteur, plus dense que celle montrée lors de l’exposition du projet sur le parking de l’ancienne piscine. Aussi, je comprends le groupe DASL ainsi que les 2 autres groupes d’opposition d’avoir quitté le Conseil Municipal, d’autant que l’attitude et les non-réponses de Madame la Maire ont été très choquantes.
En tant que SaintLoupienne, je pense que je suis en droit d’exiger de la ville de ne pas vendre les terrains de la ville à un promoteur sans de sérieuses garanties et de garder la maitrise de l’urbanisation de notre commune. Merci à DASL de nous informer et de tenir tête à notre Maire quand elle propose des actions qui vont à l’encontre des habitants.