Face aux inquiétudes des habitants, Mme la Maire dénigre, minimise, sous-entend, bref, ne répond qu’en les traitant avec mépris en écrivant « les fantasmes des uns et la campagne diffamatoire orchestrée par un groupuscule extrémiste » en introduction de sa lettre.
PERSONNE n’est contre les constructions
PERSONNE n’est contre la rénovation de quartier
PERSONNE ne veut dénaturer notre ville
PERSONNE n’est contre une nouvelle salle de spectacle
Et chaque saint-loupien souhaite le mieux pour sa ville et la qualité de vie à laquelle il prétend.
Les manifestations, les contestations, les remontrances, les inquiétudes et les peurs ne sont pas tournées vers ces idéaux mais bien CONTRE les méthodes employées par la majorité pour essayer de passer en force des projets déjà ficelés depuis plusieurs années.
Les lois ne se discutent pas au niveau de la commune, on se doit de les appliquer.
SRU ? Elle impose un effort de production supplémentaire de logements sociaux dans les communes situées dans des zones tendues pour favoriser la mixité et éviter les ghettos (de riches comme de pauvres)
COSSE ? Elle permet aux propriétaires louant un bien à un niveau de loyer abordable pour des ménages modestes d’obtenir une déduction allant de 15 à 85% sur leurs revenus locatifs.
ALUR ? Elle permet d’encadrer les loyers. Le gouvernement compte à nouveau réformer le droit immobilier en 2018 avec la loi ELAN.
Dans le rapport de l’enquête publique, l’Etat demandait des précisions chiffrées pour appréhender le nombre de constructions à prévoir. La mairie n’y a jamais répondu … et pour cause ! Elle n’a pas de projet de ville, comme elle n’a pas de projet de plan de circulation, de stationnement, des équipements publics nécessaires à l’augmentation de population, … La majorité, fière d’annoncer que les impôts locaux n’augmentent pas depuis plusieurs années, est bien obligée de vendre du foncier à des promoteurs – d’une part pour équilibrer son budget et d’autre part pour augmenter la population.
Plus d’habitants = plus de recette d’impôts locaux. Voilà l’explication de l’envolée des constructions ces dernières années.
Extrait du rapport de l’enquête publique
SDRIF ? Le schéma se propose en effet de densifier les zones urbaines, notamment autour des gares, afin de « lutter contre l’étalement urbain et le gaspillage du foncier ». Le Schéma directeur fixe des objectifs ambitieux en termes de logement mais aussi d’emploi, de qualité de vie et prévoit les espaces à densifier ou à urbaniser permettant de les atteindre.
Que constate-t-on dans notre ville ?
- Aucun logement social dans la rénovation de l’îlot Croix Blanche, ce qui est contraire à SRU d’où des pénalités à prévoir
- Un déclassement d’un Espace Boisé Classé sans justification comme la loi l’oblige (rue de l’Ermitage – Le Cèdre bleu) sur une parcelle privée protégée sur la trame verte pour permettre la construction d’immeubles
- De la consultation « après-coup » de quelques associations et commerçants, pas une concertation à échelle de la ville
- Un PLU qui semble avoir été construit sur mesure pour des opérations immobilières au bénéfice du même promoteur en centre-ville
- La destruction d’équipement public (salle de la Croix Blanche) sans remplaçant avant au moins 1 an
Mme la Maire, dans sa lettre, précise « qu’il est temps, à moins de deux ans des élections, de contrecarrer les basses manœuvres par des faits sans appel ». Nous sommes bien d’accord, et les éléments ci-dessous en sont l’illustration même.
La ville a tous les atouts de son côté : elle est propriétaire de la quasi-totalité des parcelles de l’îlot Croix Blanche … sauf 3 que la société de M Verrecchia (SCI MAM 68) a acquis en 2016.
L’image ci-dessous représente les parcelles du cadastre correspondant à l’îlot Croix Blanche (en rouge les parcelles où la ville est propriétaire, en bleu propriété de M Verrecchia)
PAS D’APPEL D’OFFRES,
PAS DE MISE EN CONCURRENCE,
PAS D’INFORMATIONS A LA POPULATION
PAS DE CONCERTATION
MAIS DE LA CONSULTATION APRES COUP
Est-ce que nous serons, nous saint-loupiens, obligés systématiquement de manifester, contester à chaque projet sorti du chapeau de Mme la Maire pour – enfin – être entendus ?